Res Nullius
Res nullius (« la chose de personne ») est une expression latine utilisée en droit civil, qui désigne une chose sans maître, c’est-à-dire qui n’a pas de propriétaire mais qui est néanmoins appropriable.
Lyon, ville ambivalente, faite de lumières et d’ombres, de montées et de descentes, de hauteurs et de profondeurs.
Lyon, ville de mystères, de légendes peut-être, de folklore sans doute, aime flirter avec son image noire et blanche, entre soleil et brume, entre Rhône et Saône.
Lyon dessus, ville de lumière, Lyon dessous, une cinquantaine de kilomètres de galeries souterraines. Un monde marginal et sombre, presque toujours désert, sauf lorsque des cataphiles décident de s’emparer des ténèbres.
Parcourir des kilomètres de galeries, sentir la roche, l’eau et la boue sous ses pas, à quelques mètres seulement de la vie normale d’une cité qui ignore tout de son envers.
Parce que les réseaux publics sont interdits et dangereux, parce que les réseaux privés sont le plus souvent jalousement gardés secrets, l’envers de Lyon se mérite après d’innombrables recherches.
Ceux qui fréquentent les souterrains le savent, ils errent comme des fantômes à la recherche de ces fameux accès.
C’est l’attirance de la nuit qui s’oppose à la douceur du jour.
Une plaque, une porte peut cacher une de ces entrées vers les bas-fonds de la ville.
Dans les galeries se côtoient des mondes surréalistes, comme si les ténèbres éloignaient les tabous. Comme si le noir permettait soudain aux instincts les plus fous de s’exprimer librement, cacophonie ou mélange des styles dans un univers factice, fait de fantasmes et de pseudonymes.
Mais ne croyez pas à l’anarchie, ce monde crée ses propres règles, dessous la nuit réfléchit les lois de la surface avec du mystère en plus…
(L.G. F3)
Entrez dans les arcanes d’une ville secrète, entrez dans des lieux méconnus, peu accessibles, souvent interdits.
Lugdunum de Profundis
Véritable labyrinthe initiatique, dédale ténébreux, le sous-sol lyonnais surprend par l’anarchie de ses couloirs, par ses puits profonds et par la diversité de sa construction.
Aussi mystérieux qu’étranges, ces Réseaux de l’Ombre gardent le secret des siècles qui s’écoulent. Romains, moyenâgeux, Renaissance ou plus modernes, ils offrent chacun leur singularité et leur aura.
Un tampon de pierre se soulève au milieu d’une rue, une plaque de fonte claque sur les pavés d’une sombre ruelle,
une porte d’acier s’entrouvre au détour d’une impasse, qui nous plongent dans un monde interdit, hors du temps, magique, irrationnel.
Au travers des photos présentées, laissez vous mener dans les profondeurs ténébreuses de la ville, dans un monde obscur, trop mal perçu, et envahissez vous de la magie des Réseaux des Ombres.