La colline de la Croix Rousse
La Croix Rousse, cache en son coeur, de longs enchevêtrements souterrains, profonds, labyrinthiques.
Faisant écho à la colline de Fourvière, le ventre de la Croix Rousse s’est très vite doté de nombreuses galeries de drainage. Creusés dans le sable, la terre, souvent appareillés, puis consolidés dans la seconde moitié du XXème siècle, ces souterrains ont transformé le sous-sol de la colline en une termitière géante. Réparties sur des altitudes différentes, les galeries se rejoignent et s’entrecroisent par des puits profonds, qui nous plongent dans les abîmes
Sur plusieurs kilomètres, les grands réseaux étendent leurs tentacules et leurs nombreuses ramifications. Ces longs labyrinthes sont la conséquence des travaux de consolidation des nombreuses et anciennes galeries de captage, entrepris au cours du 20ème siècle. La densité de l’urbanisation de la colline a mené à ces travaux préventifs, évitant ainsi des éboulements et de nouvelles catastrophes. Réunis par des puits verticaux, ou des tunnels horizontaux, ces anciens souterrains ne forment désormais qu’un ensemble anarchique, où l’on s’égare rapidement.
Les grands réseaux.
Des galeries de dimensions plus modestes existent encore sous la Croix Rousse. Plus élégantes et moins profondes que les grands réseaux , elles gardent le silence de leur histoire, sous le macadam de la colline.
Les galeries intimistes.
Le monde bruyant et turbulent du dessus, parcouru de rues, de traboules, d’immeubles, est en opposition au monde silencieux du dessous. Malgré l’intervention humaine permanente, la nature reprend possession de ses territoires en laissant nombre de stalactites, stalagmites, fistuleuses, gours et autres marques de calcaire, dans ces obscurs tunnels.
Même les salamandres repeuplent l’entrée des anciennes galeries de captage, profitant de la sérénité des lieux et des eaux limpides de cette colline fortement urbanisée.
Féerie souterraine.