Les Fantasques et les Arêtes de Poisson
Un énigmatique réseau souterrain, en forme d'arêtes de poisson, à la croisée des galeries des Fantasques.
Lyon, ville mystérieuse ?
La ville mérite bien cet adjectif lorsqu’on arpente les entrailles de la colline de la Croix Rousse. Particulièrement sous les rues et les immeubles des pentes Est, où court un immense et étrange réseau de galeries souterraines, portant le nom d’Arêtes de Poisson.
Arêtes de Poisson : Quel drôle de nom… et pourtant sa forme étonnante est composée d’une ‘arête’ centrale entrecoupée par 17 ‘arêtes’ perpendiculaires… Son origine demeure des plus controversée et aujourd’hui le mystère reste entier.
Note : De nombreux changements et modifications ont profondément transformé cet ensemble de galeries. Le percement du second tube du tunnel de la Croix Rousse a défiguré et amputé à jamais le squelette des Arêtes, dans les années 2010. Quatre d’entre elles ont été en partie détruites, les deux dernières à jamais perdues, mais le plus dommageable reste la liaison parallèle sous l’axe principal, coupant pour toujours en deux ce magnifique réseau. Le mystère restera entier faute de réelles et sérieuses prospections archéologiques, malgré le fait que cet ensemble se trouve dans le secteur classé par l’Unesco…
Ces Arêtes, lieu de fantasmes, de parcours obligatoire, de descente initiatique, le plus connu des réseaux lyonnais attire depuis toujours toute la faune cataphile, et certains se laissent aller à creuser dans l’argile d’étranges sculptures.
Au dessus des Arêtes, on découvre le véritable symbole de l’au-dessous, un énigmatique Gros Caillou, qui trône, depuis des siècles, dans l’obscurité et le silence absolu.
La visite se poursuit au coeur d’un labyrinthe de tunnels qui convergent vers ceux des Arêtes de Poisson, des Fantasques, ou des anciennes galeries de captage du couvent des Colinettes. Ces souterrains forment un ensemble complexe, anarchique, de plusieurs niveaux. Un réseau énigmatique…